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Energie

Arrivée du carburant E10 dans les stations d’essence : un poisson d’avril ?

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Destiné à remplacer progressivement le sans plomb 95, le dénommé « supercarburant sans plomb 95-E10 » ou « SP95-E10 » devrait s’inviter dans nos stations-service dès le 1er avril prochain, en application de l’arrêté ministériel du 26 janvier 2009. Ce carburant se compose à 90 % d’essence sans plomb et à 10 % d’éthanol, l’éthanol agréé par l’administration française étant un alcool produit majoritairement en France à partir de la betterave, plante riche en sucre, ou de blé, plante riche en amidon.

Promue comme la nouvelle trouvaille qui permettra à la France de satisfaire à ses engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, voire de devancer les objectifs européens, l’incorporation de cet agrocarburant pourrait bien s’avérer être un poisson d’avril de mauvais goût. D’une part, son intérêt environnemental s’avère pour le moins discutable, l’argument mettant en avant la réduction des rejets de gaz à effet de serre étant, en partie, contredit par la surconsommation qu’occasionne le recours à l’E10. D’autre part, à l’instar d’autres agrocarburants, une partie de l’approvisionnement sera assumée par les pays du Sud, lesquels paieront, une fois encore, la note de nos choix environnementaux. De fait, alors qu’une frange de la communauté internationale s’inquiète d’une concurrence alimentaire accrue, le développement des agrocarburants s’impose comme un non-sens, permettant à certains de rouler l’esprit apaisé sans se soucier d’accaparer des surfaces agricoles pourtant si précieuses.

Outre ses qualités environnementales toutes relatives, l’E10 pose également des problèmes techniques liés, d’une part, à la compatibilité avec les moteurs convertis et, d’autre part, avec le transport et la diffusion de ce carburant. D’après le groupe BP : « Sauf exception, la plupart des véhicules essences fabriqués après 2000 sont compatibles avec le SP95-E10 ». Mais, parallèlement, l’Ufip (2) déclare que : « L’éthanol peut être mélangé à l’essence, mais sa sensibilité à l’eau et sa volatilité (contenue dans l’essence) peuvent engendrer un mauvais fonctionnement des moteurs ainsi que des risques d’émission de vapeur d’essence ». Abondant en ce sens, l’Allemagne a refusé, l’an passé, d’intégrer l’E10 à ses carburants.

En France, ce point de vue est démenti par le groupe Total, auteur d’une étude menée sur des véhicules tests pendant trois mois sur l’Ile Maurice. L’enquête aurait démontré un impact négligeable sur le bon fonctionnement des moteurs. Publiés en décembre 2006, les résultats sont néanmoins à nuancer. D’après Total : « L’utilisation d’une essence E10 ne conduit à aucun dysfonctionnement critique des véhicules représentatifs du parc automobile Mauricien. Les difficultés de démarrage à froid, quels que soient la température extérieure et le degré d’humidité, ne présentent pas une criticité forte. Ces mêmes difficultés, observées de façon plus marquée pour les véhicules de plus de 13 ans (soit 25% des immatriculations), disparaîtront avec le renouvellement continu du parc. Dans des cas spécifiques, en liaison avec les constructeurs, des réglages du système d’alimentation pourraient être nécessaires ». Concernant la surconsommation engendrée par le carburant, « L’utilisation d’une essence E10 s’accompagnera d’une surconsommation théorique estimée à 3,5% (le pouvoir calorifique de l’éthanol étant de 35% inférieur à celui de l’essence). Cette surconsommation théorique a été mentionnée par un seul participant aux tests sur les 25 ».

Pour l’heure, si les distributeurs de carburants sont tenus de se convertir à l’E10 sous peine de se voir infliger une amende en application d’une Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), la transition ne devrait pas se faire en un jour. Synonyme d’investissements coûteux, l’arrivée de l’E10 aux pompes implique, en effet, d’adapter les dépôts, les stations et de mettre en place une nouvelle logistique. De fait, ne pouvant être affrété par oléoduc, ce carburant doit nécessairement être acheminé par camions.

Pourtant, rien ne semble pouvoir arrêter les instances décisionnaires, lesquelles entendent afficher fièrement leurs réductions d’émissions de gaz à effet de serre, et ce, quels que soient les moyens pour y parvenir.

Cécile Cassier
1- L’éthanol est obtenu à partir des cultures dites ‘sucrières’ (betterave, canne à sucre, etc.) et celles qui donnent de l’amidon (blé, maïs, etc;).

2- Union Française des Industries Pétrolières
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Les territoires sont les acteurs clés de la production locale d’énergie

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Avis sur maisons Pierre Des constructions modernes 2

L’avenir de la production d’énergie en France trouvera tout son potentiel dans les territoires qui la composent.

La production locale d’énergie répond à une volonté sociétale souhaitant renforcer la responsabilité des acteurs locaux. Ces derniers développent d’ores et déjà les expertises qui accompagneront la transition énergétique. Solaire, éolien ou encore biomasse sont des technologies qui ont été impulsées par les tissus territoriaux des régions et des intercommunalités.
La diversification nécessaire des sources d’énergie place les territoires au premier plan dans la maîtrise énergétique nationale. Les chiffres viennent confirmer cette tendance : les énergies renouvelables représentent aujourd’hui 23% de l’énergie finale en France, l’objectif est de les porter à 32% en 2030.

Une expertise garantie par les territoires afin d’assurer la transition énergétique

En matière d’énergie, les ressources locales sont les plus adaptées pour répondre aux besoins d’un quartier, d’une ville et de communes satellites. Le secteur de la construction offre des exemples très concrets comme les bâtiments à énergie positive.
Dans ce sens, régions et intercommunalités construisent des partenariats avec des acteurs privés. Ces réseaux constituent les intelligences collectives qui travaillent à partir des spécificités de chaque territoire.​ La production locale d’énergie d’EDF​ participe pleinement à cette évolution. L’opérateur historique s’est placé au côté des régions depuis le début de cette prise de conscience écologique, proposant aux acteurs locaux une pluralité d’expertises afin de les accompagner dans la transition énergétique.

 Les acteurs locaux répondront aux enjeux de demain

Les territoires suivent une tendance éco-citoyenne oú le consommateur adopte une démarche responsable et informée. Dans cette perspective, les collectivités territoriales occupent une position stratégique, nourrissant le lien entre état et éco-citoyenneté. Elles sont essentielles pour mettre en avant une dynamique où l’économie respecte l’écologie. Les valeurs sous-jacentes à la production locale d’énergie sont ancrées dans les mots responsabilité, solidarité, confiance et partage. Les territoires s’inscrivent dans ces aspirations sociétales, ils transmettent l’image la plus proche et la plus forte d’un état définissant les possibilités énergétiques du futur. A la fois exemples et forces de proposition, les collectivités se présentent comme les acteurs clés de la production locale d’énergie. Leurs potentiels uniques permettra de maîtriser la stratégie et l’autonomie énergétique propres aux ressources de chaque territoire.

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L’électricité, le sujet d’actu en été ?

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Pour votre fournisseur d'électricité, choisissez en toute connaissance de cause

Le premier juin 2019, avec une hausse du tarif réglementé proche de 6 %, EDF tremblait-elle pour ses 25,3 millions de clients (à fin 2018) encore abonnés au tarif bleu ? La saison étant particulièrement propice au changement et le marché remplis de compétiteurs, ces 23,5 millions d’abonnés au bleu allaient-ils tous basculer sur les nouveaux entrants ? Chaque consommateur allait-il changer et choisir son fournisseur d’énergie ?

À la fin mai, donc quasiment au même moment, était publié un sondage (réalisé en mars) par l’institut CSA pour le comparateur d’offres LeLynx.fr qui annonçait que 56 % des personnes interrogées ne savaient pas que leur facture allait augmenter. Entre temps, les médias communiquèrent largement sur l’augmentation du prix de l’électricité à grands coups de baisse du pouvoir d’achat. Cependant, l’étude révélait aussi que nombreux seraient le consommateurs qui profiteraient de l’augmentation pour changer de fournisseurs.

Les paradoxes de l’électricité d’été

Premier paradoxe, ce n’est pas l’augmentation des tarifs qui favorise les résiliations d’abonnements par milliers, mais… les congés scolaires. En effet, l’été est le moment le plus intense de l’année pour… les déménageurs. Qui dit nouveau nid douillet, dit… nouveaux contrats (et résiliation des précédents).

Le second paradoxe. Toujours en juin 2019, les  médias nous rappelèrent que la chaleur estivale engendre des records de production énergétique. Par exemple, le jeudi 27 juin à 12H40 avec une consommation de 59.460 mégawatts, nous égalions presque le précédent « record » saisonnier du 22 juin 2017 (59.500 MW), chiffre RTE. La faute à qui ? Aux ventilateurs et autres climatiseurs. Plus il fait chaud, plus on refroidit notre intérieur en réchauffant l’extérieur…

Elle est verte mon électricité…

… et souvent moins chère ! Oui certains fournisseurs s’engagent à ce que votre consommation soit compensée par l’injection d’énergie d’origine renouvelable à volume identique. Faut-il se jeter sur ses offres ? Pas obligatoirement : on pourrait imaginer qu’en achetant son électricité à A, ce fournisseur de part ses engagements se force à verdir son réseau. Et bien non. En fait A, il va acheter des Garanties d’Origine (GO) à B. Le GO correspond à un MWh d’électricité d’origine renouvelable produit mensuellement dans la centrale d’électricité de B. Donc si B injecte 10MWh d’énergie renouvelable dans son réseau électrique, il peut vendre 10 GO au fournisseur A qui lui est installé ailleurs.

En conclusion

La plupart des acteurs énergétiques sont sur les rangs pour capter des nouveaux client, et l’été est particulièrement propice aux changements de fournisseurs. Engie, Total, EDF, mais aussi Casino tous alignés pour la course à la signature de contrats. Avec comme arguments le coût, les services ou encore une offre « verte ». Vous avez maintenant quelques cartes en main pour choisir le prestataire qui correspondra le plus à vos attentes.

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Le Vatican en route vers le tout électrique

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Dans leur résidence d’été, les papes Benoît XVI et son successeur François Ier, se déplacent aussi en papamobile. Il ne s’agit cependant pas du même modèle qui leur permet de traverser la foule lors des grands évènements publics, celui qui, depuis l’attentat dont Jean-Paul II a été la cible en 1981, est équipé d’une verrière pare-balle. Nous parlons là d’un exemplaire plus classique, où le souverain pontife peut s’installer dans de confortables sièges en cuir. Et bien devinez quoi : en 2012, c’est une voiture électrique française, la Renault Kangoo ZE, spécialement modifiée et aménagée dans des ateliers de la Mayenne, qui a été offerte au Pape par Carlos Ghosn.

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Depuis l’annonce hautement symbolique de la conversion à la mobilité électrique du chef de l’Eglise catholique, le Vatican a persisté dans la voie des énergies propres : des panneaux solaires sur les toits du micro-Etat, dont l’installation a débuté en 2008 et s’est poursuivie ensuite, fournissent aujourd’hui 20% de l’électricité consommée là-bas, ce qui en fait le pays qui produit le plus d’énergie renouvelable au monde par habitant. Vous penserez peut-être qu’il est plus facile d’atteindre de tels sommets lorsque le pays en question ne détend que sur un demi-kilomètre carré et qu’il ne recense que 804 habitants (ce qui en fait évidemment le plus petit de la planète), mais tout de même.

Le Vatican ne semble pas vouloir s’arrêter en si bonne voie puisqu’il vient de signer un contrat avec le fournisseur d’électricité italien Enel X pour l’installation d’une vingtaine de bornes de recharges pour véhicules électriques. Vingt bornes de recharges sur un espace de 0,44 kilomètres carré qui propulseront immédiatement le Vatican en tête des pays les mieux équipés pour la mobilité électrique. D’ailleurs, le gouvernement vient aussi d’annoncer la conversion de la flotte de véhicules des Postes Vaticanes à l’hybride et à l’électrique.

A ce rythme là, et même si rien n’a été annoncé, la prochaine étape se dessine : appliquer à tout le territoire national les règles en vigueur dans certains centre villes qui ont instauré le péage urbain pour restreindre leur accès aux véhicules polluants. Après tout, depuis 6 mois, la ville de Madrid vient de prendre une telle décision, pour une zone de 5 kilomètres carré. 10 fois plus grande que tout le Vatican.

Sachant cela, pour imaginer le micro-Etat comme devenant le premier au monde à devenir 100% mobilité électrique, il n’y a qu’un pas que nous franchissons allègrement.

Photo : GaryCampbellHall/Flickr/CC

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